Un âne avec une casquette

Les marseillais ont des expressions typiques pour toutes les situations. A Marseille pour parler d’une situation qui n’est pas près de changer, ils ont de nombreuses possibilités. Dans un café Pagnolien on pourrait entendre « D’ici que Toussaint se mette à travailler, Bonne-Mère ! On aura le temps de tuer un âne avec une casquette ! »(*).

J’ai envie d’employer cette expression au sujet de l’écologie pratiquée en Europe à base de taxes et de dépenses inconsidérées dans des solutions de production d’électricité les plus farfelues, couteuses et, ce n’est pas le moindre de leurs défauts, peu productifs.

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Fin juillet Greta Thunberg, a parlé telle l’Oracle devant 170 députés élus à l’Assemblée Nationale française (presque 30% du total tout de même). Si vous êtes plus déconnecté de l’actualité de ce type que moi, Greta Thunberg est une suédoise de 16 ans (qui en parait 3 de moins), de plus en plus médiatisée pour apporter, comme une Pythie du XXIème siècle, des nouvelles du futur que l’on prépare. Son approche est plutôt catastrophiste quant à ces lendemains qui nous attendraient. Qu’elle ait pu être suivie par des adolescents de son âge pour manifester les vendredis dans les rues de Stockholm puis de toute l’Europe, est très déjà surprenant, mais que tant d’adultes soient envoutés me sidère. Les députés français restent en sessions à entre 20 et 40 (voire moins certaines fois) pour créer des lois qui vont impacter 65 millions de français, et se déplacent à 170 pour ce spectacle « branché ».

On écoute des adolescents que l’on promène de sommets verts en « COP20 et quelques ». Il y a même un monégasque plus ou moins princier qui prête à la jeune suédoise un voilier de 25m avec équipage pour se rendre aux USA à une sauterie écologie, petits fours et Champagne Grand-Cru Millésimé. Quel calvaire une croisière sur un yacht de milliardaire pour aller à New York, c’est trop dur la vie de Sainte Verte qui ne peut pas polluer même pour traverser l’Atlantique !

D’un côté on a une jeune fille fragile comme une adolescente de 16 ans peut l’être, qui dit « c’est horrible ! On pollue trop. On ne sait pas ce qui va arriver. En attendant il faut arrêter immédiatement toute forme de pollution » de l’autre côté un centenaire, chantre de la limitation des populations, qui propose « les robots vont prendre le pouvoir si on ne se limite pas et seule la décroissance nous sauvera» en réponse à la question de l’ingénue. A ces fadaises, on rajoute une petite dose supplémentaire de peur en pratiquant une forme d’inquisition médiatique envers ceux qui commencent à trouver que la fable verte n’est qu’une fable sans morale.

Au niveau européen, vocables « réchauffement climatique » et « taxes » sont de plus en plus associés dans les mêmes phrases par tous les gens qui s’expriment sur le sujet. Et si au lieu de taxer de plus en plus fort de plus en plus de gens on faisait le contraire ? Détaxons les vertueux. L’incitation à obtenir des avantages compétitifs en prix fera le reste. L’humanité a trouvé la plus grande partie des solutions qui lui ont permis de survivre et d’en arriver là où elle est, avant que les impôts n’aient été inventés. .

J’en reviens à mon expression de départ : « D’ici qu’on voit une taxe résoudre un problème, peuchère ! On a le temps de tuer un âne avec une casquette ! » (**)

A Bientôt

(*) J’ai lu l’expression dans un post sur LinkedIn. Je ne le trouve plus et demande à son auteur de me pardonner de cette emprunt sans référence. Je peux toujours corriger bien entendu.

(**) Pour une information assez drôle sur Marseille.

(***) La photo de Greta est empruntée à l’excellent blogeur H16 sans son non moins excellent article Zapata contre Greta