Donc commençons par les erreurs les plus classiques :
- La liste à points : Le présentateur se trouve devant une page remplie de points avec chacun une (ou pire plusieurs) phrase et il lit ces phrases. Tout spectateur lit généralement plus vite que celui qui parle. Donc au début de la 2ème phrase celui ou ceux à qui on présente son sujet est déjà au bout de la page et sait ce qu’on va dire. Là on voit déjà qu’il y a des pistes pour capter une audience. Les utilisateurs les plus expérimentés utilisent des animations qui font apparaitre chaque point après un clic. C’est mieux, mais dans ce cas les participants ont lu la phrase avant que le speaker ait fini de prononcer le 3ème mot…
- Un long texte : Est-ce qu’un placard avec 15 lignes (ou plus – déjà vu) sera susceptible de captiver un public ? j’en doute et je vois que vous commencez à douter aussi !
- Les graphiques avec force détails et échelles tuent le message. L’audience doit être aidée à repérer la ou les valeurs desquelles on parle. Personne n’a besoin de voir les données incluant la 5ème décimale.
Il faut se donner quelques règles simples :
- Ce qui est affiché n’est pas ce que je dis : Si je veux capter l’attention, il est préférable que je donne les informations plutôt que le client les lise.
- Les images utilisent la totalité de l’écran et j’écris sur l’image : Confucius disait “une image vaut 1000 mots”. Les ressources d’Internet sont infinies en images et elles permettent d’illustrer et compléter un propos et /ou une idée. Certains vont m’opposer « on ne voit pas notre logo dans ce cas ! ». Certes, mais il faut savoir ce qui est le plus intéressant : qu’on voit le logo ou une présentation avec des idées impactantes ? Et puis si c’est une présentation de la société Tartempion, qui va oublier que c’est la société Tartempion qui est présentée? On met le logo au début et à la fin. A la fin avec une page “Avez-vous des questions?” le logo reste exposé pendant les réponses à toutes les questions.
- Une idée par diapositive et pas plus. On veut toujours en mettre trop et à la fin le message est moins clair, perturbé et au mieux dilué.
- Pas plus de 7 mots par diapositive (vous pouvez aller jusqu’à 10 mais c’est l’extrême limite) et je répète 1 idée à la fois.
- Les graphiques les plus épurés possibles : si on doit utiliser un graphique on enlève les échelles et on met en évidence la valeur qui nous intéresse.
- Il y a le document que l’on montre : le PowerPoint et celui que l’on donne éventuellement. Dans le cas où on doit donner un document suite à une présentation il faut fournir pour chaque diapositive la page de commentaire qui va avec.
Très bien me direz-vous, mais peut-on voir des exemples ? La réponse est bien entendu !
- Exemple 1 :
J’ai utilisé ce visuel « Pourquoi les météorites tombent toujours dans des cratères ? » pour poser une question évidente à laquelle je savais que personne n’aurait la réponse. Le commentaire de la diapositive consistait d’abord à poser la vraie question puis à donner les réponses.
1 idée, 7 mots, une image plein écran, un texte différent de ce que je dis.
L’audience est captivée par l’effet de surprise - Exemple 2 : Les commentaires.
On y accède en bas
Il y a 2 types de commentaires (Certainement une nuance en anglais non traduite en français):- Ceux que l’on peut faire dans le cas de préparation d’une présentation par plusieurs personnes (celui avec la bulle type bande dessinée).
- Ceux dont je parle qui sont utilisables :
- Pour laisser un document plus explicatif à des clients
- Pour support de présentation en mode « présentateur » avec un écran devant soi et les commentaires apparaissent uniquement sur l’écran mais ne sont pas projetés pour l’audience. Utile si on ne veut rien oublier mais ne fonctionne pas avec tous les liens extérieurs à PowerPoint (vidéos notamment) .
- Pour les 2 objectifs à la fois en imprimant ainsi lorsqu’on veut donner ses commentaires.
- Exemple 3 : Les Graphiques.
Ici je donne des rapports entre la solution courante (en rouge) et la nouvelle solution proposée en vert. La nouvelle est 3,5 fois plus résistante et s’use 6 fois moins. L’utilisation du rouge et du vert répond également à un dessein : rouge c’est “stop”, vert c’est “on y va” dans l’inconscient collectif.
Habituellement pour préparer une présentation je pars d’une simple question : quelles sont les idées que je dois faire passer. Avoir un objectif de message à passer est primordial en situation de vente. PowerPoint est un outil hyper-performant en vente lorsqu’il est bien employé. Avoir un objectif est un bon moyen pour réussir ses ventes (vous pouvez relire ici ou encore ici de précédents billets sur ce thème). D’un point de vue pratique, j’utilise un bloc de Post-It Note où chaque feuille représente une diapositive. Sur chaque feuille je note l’idée de la diapositive. Je peux réorganiser les Post-It à l’envi jusqu’à la version souhaitée. Ensuite lorsque le plan est clair je passe sur l’ordinateur.
Je vous souhaite beaucoup de succès dans vos futures présentations et surtout d’éviter le suicide par PowerPoint !
Bonnes ventes et à bientôt.