Catégories
Tendances

Pas de résolution pour 2019

Être empathique semble une bonne résolution à prendre. Même d’un point de vue professionnel, si l’on annonce que l’on a l’intention de cultiver son empathie cette année tout le monde appréciera. Mais est-ce une bonne idée ? L’empathie a-t-elle un intérêt professionnel ? Avant de répondre l’empathie c’est la capacité de s’identifier à autrui dans ce qu’il ressent. En langage courant c’est « se mettre à la place de l’autre ». Au risque de déplaire je ne vois que des inconvénients professionnels à l’empathie. Les gens qui ont des problèmes seront toujours ravis de trouver une oreille et une compréhension. Vont-ils écouter nos recommandations ? Ne sont-ils pas par leur attitude en milieu professionnel à l’origine d’une partie des problèmes dont ils parlent ? Comme on les écoute, comme on se met à leur place ils reviennent nos faire perdre du temps et nous communiquer leur énergie négative. Non je ne serai pas empathique.

Douter, réfléchir, se poser des questions sur ce qu’on fait parait une bonne alternative à la précédente résolution. Réfléchir à quoi et douter jusqu’à quel point ? Réfléchir avant d’agir est plutôt à conseiller. J’aime bien pour définir le niveau de réflexion cette phrase que l’on prête à Confucius ou que l’on prétend issue de la sagesse japonaise « L’action nourrit la réflexion, la réflexion génère l’action ». Au-delà, j’ai bien peur que l’on se retrouve dans le cas de ces personnes qui ont toujours un commentaire, généralement négatif, à faire sur tout et finalement n’apportent rien aux organisations auxquelles ils appartiennent. Encore du négatif. Alors là aussi, je pense que je vais que je ne vais pas prendre la résolution de réfléchir au-delà du nécessaire.

Il peut paraitre raisonnable de partir du principe que pour gagner il faut d’abord ne pas perdre. Donc jouer la défense pourrait être une bonne résolution pour réussir professionnellement. Alors certes, il ne faut pas partir à l’attaque de moulins à vents tel Don Quichotte et son écuyer Sancho Panza, mais on doit quand même considérer que pour gagner le match il faut marquer le plus de buts possible. La victoire vient de l’attaque et elle est beaucoup plus belle ainsi. Ceux qui ne jouent que la défense le font parce qu’ils savent qu’ils ne peuvent pas gagner. Ils ont déjà renoncé et se replient en espérant que « sur un malentendu ça pourrait passer ». Encore une fois rien de bien positif de ce côté-ci et je ne prendrai pas la résolution de jouer défensif.

Transmettre ses rapports, notes de frais, prévisions, budgets et autres à sa hiérarchie ou son organisation dans les délais prévus semble une bonne idée de résolution. On parait structuré, discipliné et organisé, tout le monde apprécie. Généralement je suis à l’heure pour ce genre de choses, en revanche il y a 2 cas qui font passer les « contraintes administratives » en seconde priorité : les clients et la créativité. Les clients sont la source de notre argent donc il est sain de les faire passer en priorité. Je pense que ça tombe sous le sens et que je n’ai pas besoin de détailler. Mon travail a une forte dimension commerciale. Qui dit commerce dit créativité, il faut toujours faire la différence. C’est sur les détails que se jouent les affaires et quand on parle de détails le diable n’est pas loin. Les documentations doivent être en permanence améliorées : il faut collecter le feed-back client, le remonter aux personnes en charge…. Il faut faire des présentations percutantes (voir ici pour mes idées sur le sujet). Il m’est difficile d’être créatif tous les mardis de 14 heures 30 à 17 heures, donc quand les idées viennent, je bats le fer tant qu’il est chaud. Est-ce une bonne idée que de limiter pour des questions de ponctualité ma créativité et mes interactions clients.

Horreur, penseront certains, je n’ai toujours pas de résolution le 4 janvier. Et bien soit, je ne vais pas en vraiment en prendre. De toutes façons on sait tous ce qu’il advient des décisions du type manger mieux, faire plus de sport, rester positif, etc. Au final au bout de quelques jours, semaines…. toutes ces bonnes intentions complètent le pavement du ciel. Je vais rester moi-même, optimiste par volonté. C’est-à-dire apprendre des évènements, des bons comme des mauvais. Se poser la question « Qu’est-ce que je retire de ce succès / cette expérience /cet évènement / cet échec ?» et surtout y répondre.

A bientôt. Et surtout que 2019 vous soit douce.

Par baichette

Passionné de voyages, photos avec un téléphone et de vente.

Laisser un commentaire, c’est sympa et motivantAnnuler la réponse.