Me voici de nouveau en Chine. C’est mon 3ème voyage professionnel dans l’Empire du Milieu et le 2ème cette année. Il faut dire que les affaires avec Monsieur Demi-Merci (ceux qui n’ont pas suivi et qui sont intéressés peuvent trouver le début en 2016 ici, la suite en 2017 là) sont en voie de développement certain. Je suis arrivé à Shanghai mardi matin et nous avons pris 2 vols pour la province de Yunnan avec comme destination Kun Ming. Durée de voyage : 22 heures avec 6 heures d’avance par rapport à l’Europe. La carte ci-après donne une idée du trajet à cet instant soit 3 jours et 2 nuits sur place. Le plus petit trait rouge représente 250 Km pour donner une idée de la taille du pays
D’entrée de jeu, le mardi soir un repas d’affaire avec Monsieur Demi-Merci à gauche, Monsieur Six (3ème en partant de la gauche) qui apporte des informations et des affaires (moyennant commissions bien entendu). Les 2 autres sont également partenaires mais à un niveau moindre – ils doivent avoir un intérêt financier je pense. Je l’ai déjà évoqué dans des précédents billets, pendant les repas d’affaires, il faut boire. Les chinois boivent ce qu’ils appellent du « vin blanc » et qui est un alcool de riz à plus de 50%. A ce niveau on sent plus l’alcool que le riz. Pour tout dire ce n’est pas bon du tout, juste très fort. On a l’impression de boire du solvant pour la peinture. Ce premier repas j’ai prétexté un fort jet-lag (avéré cependant, je n’ai pas encore trouvé le rythme de sommeil qu’il me faudrait) pour m’en tenir à la bière que je n’ai même pas finie. Chacun reçoit sa petite carafe de 100mL et peut remplir son petit verre pour trinquer à chaque occasion : un bon mot, un accord, un plat qui arrive, etc. Tous les prétextes sont bons.
D’ici à ce que je devienne écologiste, il y a loin. Je dois bien dire cependant que les chinois ont sacrément endommagé leurs villes et leurs environs. D’un côté ils logent l’immense majorité de leurs 1,4 milliards d’habitants. D’un autre côté dans les villes ce sont des successions de tours de 40 étages réalisées par 5 à 20 identiques. Quelle tristesse de grandir dans un tel environnement. Ici une vue de ma chambre au 19ème étage d’un hôtel à Kun Ming ainsi que quelques avenues photographiées depuis la voiture.
Et que dire du lac où nous avons fait une halte hier près de Kun Ming. L’eau était verte et mousseuse sur les berges. Il y avait des pécheurs malgré les panneaux d’interdiction. Pas un seul canard, poule d’eau ou cygne ce qui est significatif du niveau de pollution.
Chose surprenante malgré le monde, la tristesse des logements, la circulation, les caméras partout, les gens sont bien plus gentils et souriants dans la province du Yunnan que dans les autres endroits que j’ai visités. Le sud sans doute.