De retour en Chine, je me suis posé cette fois à Shanghai. Vol sans histoire hormis un jeune enfant de 2 ans à 2 ans et demi qui a passé la nuit à pleurer et ses parents n’ont pas arrêté de se lever pour le bercer. Je pense qu’il faisait cela pour faire enrager ses géniteurs (passablement nerveux car tout le monde les regardait partagé entre compassion et agacement) puisque lorsque j’ai proposé de le prendre pour l’endormir il ne m’a fallu que 5 minutes !
Monsieur Demi-Merci (voir épisodes précédents) m’attendait à l’aéroport et après un café nous sommes repartis ensemble en avion vers la ville de Changsha dans la province du Hunan. Soit 3 heures de vol après 12 heures et une nuit blanche… Il est gentil M. Demi-Merci. Lors de son passage à Paris lorsque je lui avais proposé un restaurant chinois à Paris et qu’il avait bondi sur l’opportunité d’un repas « normal » pour lui, je lui avais dit « à charge de revanche, je veux un restaurant français en Chine ». Il l’a fait !
Nous avons déjeuné dans un restaurant français à Changsha. Il fallait tout choisir dès le début et étrangement ils ont apporté en premier la crème brulée et le café. A ce détail près, c’était très convenable. La musique d’ambiance était uniquement fournie par des chanteurs français. J’ai eu droit à du Johnny Hallyday et quelques chanteuses à voix type Lara Fabian qui braillait des « JE T’AIMEEEUUUHHH!!!!! ». Ceci était cependant compensé par plusieurs reprises intéressantes en français de Brel, Brassens, des « feuilles mortes se ramassent à la pelle » ou de « la vie en rose » par des artistes que je n’ai pas reconnus.
Changsha est la ville de Mao et qui a vu le début de sa prise de pouvoir. M. Demi-Merci m’a expliqué que Mao était un très grand homme et un visionnaire. Selon lui la Chine lui doit tout. Quand je lui ai parlé des millions de déportés, des famines et du bilan de l’ordre de 50 millions de morts, il m’a dit que c’était des « erreurs » de son gouvernement. Outre le nombre de morts qui composent une belle « boulette » il est intéressant de voir comment est enseignée l’histoire contemporaine en Chine…. M. Demi-Merci a 39 ans, donc né à l’époque de la mort de Mao Zedong.
Après le déjeuner nous avons pris une voiture. Un Uber chinois en fait qui nous a conduits en 2 heures 30 à Changde où nous avons rejoint notre hôtel et ma douche tant attendue. Ensuite le soir un diner avec un partenaire influenceur de M. Demi-Merci. Le marché visé étant sous monopole étatique (fabricants de cigarettes) il faut serpenter dans les circuits de décision pour savoir qui convaincre (peut-être faut-il lire ici « corrompre »….).
Choisir au restaurant n’est pas toujours facile quand on se retrouve devant la carte avec des cases à cocher. Comme je suis joueur j’ai pris au hasard. La cuisine de la région du Hunan est raffinée bien qu’assez épicée. Je me suis retrouvé avec un plat de canard à la coriandre fabuleux et des champignons aux 3 céleris. J’ignorais qu’il y eut 3 types de céleris. En tout cas délicieux.
Demain on rentre dans le vif du sujet chez des clients. Donc il me faut rester frais et j’en reste là pour ce soir.
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2 réponses sur « 64°C ce matin à Shanghai »
[…] n’ont pas suivi et qui sont intéressés peuvent trouver le début en 2016 ici, la suite en 2017 là) sont en voie de développement certain. Je suis arrivé à Shanghai mardi matin et nous avons pris […]
[…] je suis avec Monsieur Demi-Merci (voir les billets précédents ici ou là ou encore plus anciens là et là) qui nous rend visite en Europe. Nous sommes sur le point […]