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Amusant Chine

Un anniversaire… différent

Comme on le sait les chinois mangent de tout, y compris du pangolin paraît-il depuis quelques mois. J’ ai moi-même eu la joie de goûter des tripes de canard frites (un peu comme si on mangeait des élastiques…. Sauf que là il faut avaler), du serpent (plus pénible à manger que bon : c’est rempli de côtes comme un poisson avec des arêtes qui collent), de la tortue (délicieux), de la coquille de tortue (du pneu… mais chaud) et bien d’autres étrangetés que je me suis empressé d’oublier.

Et oui ce blog fête ses 4 ans! Plutôt que d’infliger à mes lecteurs l’étude complète de mes statistiques de vues et visiteurs, je célébrerai cet anniversaire avec une anecdote chinoise.

Comme on le sait les chinois mangent de tout, y compris du pangolin paraît-il depuis quelques mois.

J’ ai moi-même eu la joie de goûter des tripes de canard frites (un peu comme si on mangeait des élastiques…. Sauf que là il faut avaler), du serpent (plus pénible à manger que bon : c’est rempli de côtes comme un poisson avec des arêtes qui collent), de la tortue (délicieux), de la coquille de tortue (du pneu… mais chaud) et bien d’autres étrangetés que je me suis empressé d’oublier.

Une année j’étais avec un partenaire chinois, (Monsieur Demi-Merci pour les fans), le jour de mon anniversaire. Monsieur Demi-Merci avait une copie de mon passeport pour les visas et avait eu la délicatesse de se souvenir de la date, ce qui est déjà un cadeau estimable.  » Comme c’est ton anniversaire et que tu es français, on t’emmène dans un restaurant où ils servent des grenouilles« . Bien qu’absolument pas amateur de cuisses de grenouilles mais touché par cette attention, je laisse éclater ma joie un peu hypocritement « Vraiment, c’est très gentil et touchant en plus j’adore les cuisses de grenouilles » tout en pensant « Mais pourquoi je dis ça?« .

Et nous voilà partis d’une extrémité d’une métropôle de 3 millions d’habitants dont je n’avais jamais entendu parlé et dont j’ai quasiment immédiatement oublié le nom, vers une autre extrémité toute aussi grisâtre et anonyme. Ils avaient fait des efforts pour trouver LE restaurant pour un français supposé adorer les grenouilles (quelle réputation de la France…) à une bonne heure de route. En plein jet-lag c’est compliqué une heure de bouchons surtout quand on se rend compte qu’on va manquer l’heure à laquelle on pourrait s’endormir et rattraper le décalage horaire.

Me voilà attablé devant une bière en attendant que les grenouilles arrivent, avec mes 3 chinois favoris. Monsieur Demi-Merci tentant de me convaincre de prendre de leur vin blanc pour manger. Je le connais leur vin blanc, bien qu’il soit servi dans de tout petits verres c’est du Château Migraine. La raison principale c’est que le breuvage titre 53% ce qui laisse surtout la sensation de l’alcool et, à part la brûlure, rien d’autre. Merci mais non merci… sans les vexer trop ni passer pour un faible. Délicat.

Une sorte de brasero arrive suivi de près par une marmite en fonte. 2 serveurs installent le tout en 15 secondes chrono. Avant de partir, l’un des deux soulève le couvercle et s’en va. Me penchant sur le bouillonnement je découvre que les grenouilles étaient coupées en 3 : tête, abdomen, membres inférieurs. Je pense avoir commencé à pâlir lorsque j’ai constaté que le bouillon n’était pas sombre en raison de la pénombre environnante. Il était sombre parce qu’il était marron foncé. « Du sang et du contenu des intestins des batraciens (pour le dire poliment) entrent dans les composants de cette soupe… S’ils n’en sont pas les seuls » a été ma première pensée ainsi que mon point de blocage.

Et mes chinois qui m’invitent « A toi l’honneur, joyeux anniversaire Philippooo« . Ils n’arrivent pas à dire Philippe mais cela ne les a pas freinés pour entonner un « Joyeux anniversaire en chinois » (Zhù nǐ shēgri kuàile). Ils applaudissent et attendent que je me serve. Bien entendu poker face version réjouie, et me voilà avec mes baguettes en train de viser des cuisses et découvrant un ingrédient supplémentaire : le gras. Ca glisse et le risque de prendre une tête ou un abdomen par mégarde est non nul. La capture d’une cuisse effectuée après quelques essais, je la pause sur mon riz et invite mes convives à se servir. Important la politesse en Chine. Je croque pendant qu’ils m’observent, et j’ai été d’une lâcheté sans nom : « C’est délicieux mais qu’est ce que ça pique, c’est bien trop épicé pour moi« .

A bientôt.

Par baichette

Passionné de voyages, photos avec un téléphone et de vente.

4 réponses sur « Un anniversaire… différent »

J’ai lu un jour que les chinois mangent tout ce qui a 4 pieds (en référence aux chiens) sauf les tables.
Et que les français mangent tout ce qui bouge (en référence aux escargots) sauf les automobiles.
Merci pour votre blog, c’est toujours d’une grande fraicheur, et j’adore vos photos.

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